Dans une forêt oubliée, un vieil arbre abrite un cœur de bois vivant, gardien d’un ancien secret. Lorsque la tempête l’arrache du sol, un jeune vagabond découvre ce trésor caché et doit décider s’il en libère la magie ou s’il la laisse dormir sous terre.
- Article mis en ligne le -Dans la vaste forêt de Durnwood, où les brumes matinales dansaient entre les troncs centenaires, un arbre séculaire trônait en maître des lieux. On l’appelait l’Ancêtre, et rares étaient ceux qui osaient s’en approcher. Son tronc noueux, couvert de mousse et de lianes, cachait un secret qu’aucun homme n’avait jamais découvert.
Un soir de tempête, alors que les vents hurlaient et que les éclairs déchiraient le ciel, l’Ancêtre vacilla. Ses racines, fragilisées par des siècles d’immobilité, se soulevèrent, dévoilant en leur sein une cavité obscure. Dans cette faille, un éclat doré pulsa doucement, comme un cœur battant dans l’obscurité.
Ce fut Lysandre, un jeune vagabond, qui découvrit l’arbre renversé le lendemain. Cherchant un abri contre le froid mordant, il s’approcha des racines déployées. Lorsqu’il aperçut la lueur au creux du bois, sa curiosité l’emporta sur la peur. Il plongea sa main dans la cavité et en sortit un fragment de bois sculpté en forme de cœur.
Dès qu’il le toucha, une voix résonna dans son esprit : "Gardien du savoir, celui qui me réveille devra choisir : me libérer et déchaîner la puissance des anciens, ou me replacer et laisser la forêt en paix."
Lysandre sentit une énergie ancienne parcourir son corps. Des visions d’un monde oublié, où la forêt était un royaume peuplé de créatures mystiques, envahirent son esprit. Il comprit alors que le cœur n’était pas qu’un simple artefact : il était la source de l’âme de la forêt, la mémoire de tout ce qui avait vécu sous ses frondaisons.
L’hésitation le gagna. Avec ce pouvoir, il pourrait restaurer la gloire de ce monde perdu, mais à quel prix ?
Le vent sifflait, murmurant une mélodie ancienne. Dans un souffle, Lysandre prit sa décision. Il reposa doucement le cœur dans son alcôve de racines et murmura :
— Dors encore, gardien des bois.
Le battement s’apaisa, la lueur s’estompa, et la forêt reprit son souffle, reconnaissante.
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