Une pierre immobile dans un ruisseau observe l’eau qui coule et envie sa liberté, jusqu’à ce qu’une crue lui montre la force de sa propre immobilité. L’eau et la pierre, symboles de la force et de la persévérance, apprennent à se respecter et coexister en harmonie.
- Article mis en ligne le -Il était une fois, au cœur d’une montagne imposante, une source d’eau vive et cristalline. De cette source naissait un petit ruisseau qui, avec le temps, avait creusé son chemin à travers la roche, formant un lit sinueux et tumultueux.
Dans ce lit, reposait une pierre. Une pierre imposante, aux arêtes vives et à la surface rugueuse, que le courant avait roulée et polie au fil des siècles. Fière et immobile, elle observait l’eau s’écouler, jour après jour, année après année.
L’eau, insouciante et joueuse, bondissait sur les rochers, contournait les obstacles, et emportait avec elle feuilles et brindilles. Elle murmurait à la pierre des histoires du monde extérieur, des plaines verdoyantes, des forêts denses et des océans immenses.
La pierre, quant à elle, écoutait avec un mélange d’envie et de dédain. Elle enviait la liberté de l’eau, sa capacité à se déplacer et à explorer le monde. Mais elle méprisait aussi sa fluidité, sa fragilité apparente. "L’eau est faible", pensait la pierre, "elle se plie à tous les obstacles, se laisse modeler par le moindre courant. Moi, je suis forte, immuable, je résiste au temps et aux éléments."
Un jour, après une forte pluie, le ruisseau se transforma en torrent impétueux. L’eau, déchaînée, charriait des branches et des pierres plus petites. Elle heurta la pierre avec violence, la fit trembler, la souleva presque. La pierre, prise de panique, crut qu’elle allait être emportée, brisée contre les rochers.
Mais l’eau, malgré sa force, ne parvint pas à la déloger. La pierre, solidement ancrée dans le lit du ruisseau, résista à l’assaut.
Lorsque le torrent se calma, la pierre, épuisée mais intacte, comprit. Elle comprit que sa force résidait dans son immobilité, dans sa capacité à résister aux assauts du temps et des éléments. Mais elle comprit aussi que l’eau, malgré sa fragilité apparente, possédait une force immense, une force capable de déplacer des montagnes, de creuser des canyons, de façonner le monde.
L’eau et la pierre, si différentes, apprirent à se respecter. La pierre offrait à l’eau un point d’appui, un repère dans son voyage incessant. L’eau, en retour, polissait la pierre, lui donnait des formes douces et arrondies, la rendait belle.
Et ainsi, l’eau et la pierre, symboles de la force et de la persévérance, continuèrent à coexister, chacune participant à la beauté et à l’harmonie du monde.
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